Sauvegarde Langmeier
10 ans de Langmeier Backup : Interview avec Urs Langmeier
![]() Sebastian Müller : Ce mois-ci, Langmeier Backup célèbre son dixième anniversaire. Monsieur Langmeier, vous êtes à la fois le directeur et le co-développeur de Langmeier Backup. Qui vous a inspiré à créer un logiciel de sauvegarde de données ? Urs Langmeier : Un client dans un magasin d’électronique spécialisé m’a demandé de lui acheter un logiciel de sauvegarde de données et de l’installer. À l’époque, seul Norton Ghost était disponible, mais il ne permettait pas de sauvegarder des fichiers individuels. C’est ainsi que j’ai décidé de développer mon propre outil : Langmeier Backup. Vous avez donné votre nom au logiciel. Y a-t-il une raison particulière à ce choix ? Des entreprises comme Norton, Kaspersky ou McAfee ont fait de même. Grâce au nom, il est immédiatement clair qu’il s’agit d’un logiciel issu de l’espace germanophone, ce qui représente un avantage certain. Quel a été votre moment le plus marquant dans la programmation ? La première fois que j’ai allumé un ordinateur, un C64, j’ai voulu exécuter un programme à l’aide de la commande indiquée dans le manuel : Load "PROGRAMMNAME", 8. Je l’ai saisie une cinquantaine de fois sans succès, jusqu’à ce que je comprenne qu’il fallait remplacer "PROGRAMMNAME" par le nom réel du programme. Ce fut un véritable déclic, qui m’a permis d’apprendre à programmer. Dès lors, il ne s’agissait plus que de créer des programmes toujours plus efficaces. Vous vous êtes ensuite lancé dans le développement de LaOS. Pouvez-vous nous en dire plus ? LaOS, abréviation de Langmeier Operating System, était un mélange de MS DOS et de Windows 3.1. Il ne s’agissait pas d’un système d’exploitation à proprement parler, mais d’une interface graphique pour MS DOS, intégrant de nombreuses applications indépendantes : programmes graphiques, ERP, animation, musique, jeux et outils divers. À l’époque, il était courant pour les développeurs QBasic de créer ce type de solutions. J’ai moi-même développé de nombreuses applications pour LaOS, et un petit groupe de programmeurs m’a rejoint. Cependant, nous sommes arrivés trop tard sur le marché pour percer véritablement. Votre percée a eu lieu avec Langmeier Backup. Aviez-vous dès le début l’ambition d’en faire un grand logiciel ? Oui, et j’ai toujours été surpris de voir combien de personnes sous-estiment le marché des logiciels. Pourtant, les statistiques d’IDC montrent que le secteur du stockage représente un marché de plusieurs milliards de dollars. Pourquoi ne pourrions-nous pas en prendre une part significative ? Nous disposons du logiciel pour cela. Ce dont nous avons besoin désormais, ce sont de véritables experts en vente et en distribution, capables de penser globalement et de viser haut. Pour accomplir de grandes choses, il faut voir grand et savoir où agir pour transformer une petite idée en un grand succès. Pensez-vous qu’il reste encore beaucoup à améliorer dans Langmeier Backup ? Si oui, dans quels domaines ? Un logiciel n’est jamais totalement achevé. Au début, il m’a fallu deux ans pour pouvoir dire : « Je peux désormais soutenir pleinement ce logiciel. » Si vous aviez vu mes premières versions, vous vous seriez peut-être demandé comment j’ai pu vendre autant de licences dès le premier jour. Dans dix ans, nous porterons sans doute le même regard sur la version actuelle. Quels sont vos projets pour l’avenir ? Nous allons investir davantage dans les solutions d’entreprise et haut de gamme, tout en développant nos activités de vente et de marketing. En 2008, vous avez embauché votre premier collaborateur. Est-ce devenu plus facile ou plus difficile à mesure que l’équipe s’est agrandie et que vous n’étiez plus seul ? Dès lors que les collaborateurs étaient prêts à s’investir et à assumer des responsabilités de manière autonome, la gestion est devenue plus aisée. Cependant, diriger une équipe reste un défi, surtout en Suisse, où le niveau de vie est élevé. Après des années de prospérité, les employés suisses aspirent aujourd’hui à un équilibre optimal entre vie professionnelle et vie privée, ce qui peut représenter un défi supplémentaire, notamment pour les petites entreprises où chaque effort individuel compte. ![]() Si vous regardez en arrière, referiez-vous beaucoup de choses différemment ou aimeriez-vous revivre cette période ? J’aurais dû investir davantage de temps dans la vente, au lieu d’attendre que les clients viennent à nous. J’ai également eu tort de me concentrer si longtemps sur la Suisse. Pour réussir sur le marché suisse, il aurait fallu proposer notre logiciel dans les trois langues nationales, car de nombreux grands clients sont présents dans tout le pays. Monsieur Langmeier, merci pour cet entretien et félicitations pour le dixième anniversaire de Langmeier Backup ! 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